Œufs et tension artérielle: Une analyse approfondie

Qu'est-ce que l'hypertension artérielle ?

La tension artérielle se mesure en deux nombres : systolique/diastolique. La pression artérielle systolique, le chiffre du haut, représente la force exercée sur les parois des artères lorsque le cœur éjecte le sang dans l'aorte. La pression diastolique, le chiffre du bas, est la pression lorsque le cœur est au repos entre les éjections. [1, 2]

L'hypertension artérielle est un état pathologique dans lequel la force du sang contre les parois des artères est constamment trop élevée. Selon la définition de l'American Heart Association, l'hypertension se caractérise par une pression artérielle égale ou supérieure à 140/90 mmHg. [4, 5]

L'hypertension artérielle est une affection courante. Elle touche environ un adulte sur trois et se manifeste souvent pendant une longue période sans aucun symptôme ou presque. C'est pourquoi elle est surnommée "la mort silencieuse". L'hypertension chronique peut entraîner de graves problèmes de santé. Il s'agit notamment de maladies cardiovasculaires telles que les accidents vasculaires cérébraux, l'insuffisance cardiaque, les crises cardiaques, d'autres types de maladies cardiaques et les maladies rénales [6].

Il existe deux types d'hypertension : l'hypertension primaire ou essentielle et l'hypertension secondaire. L'hypertension secondaire est le résultat d'une autre maladie déjà existante, comme l'insuffisance rénale chronique. En revanche, il n'existe pas de cause précise de l'hypertension essentielle. Certains des mécanismes qui contribuent probablement à son développement ont été identifiés. Ils comprennent des facteurs génétiques, une surcharge en sodium, un stress chronique et une activité sympathique élevée, mais aussi des lésions endothéliales ou l'apnée du sommeil.

Antécédents familiaux, âge avancé (plus de 65 ans), mode de vie sédatif, consommation élevée de sodium, alcool, tabagisme, hypercholestérolémie, obésité et maladies telles que le diabète sucré ou les maladies rénales.

Anatomie de l'œuf

Un œuf, en particulier un œuf d'oiseau, est un biomatériau aux multiples facettes. Il contient des protéines, des lipides, des vitamines, des minéraux et des facteurs de croissance nécessaires au développement de l'embryon [7, 8]. Il est composé de plusieurs éléments bénéfiques, chacun ayant des propriétés uniques et des applications potentielles [9].

La couche la plus externe d'un œuf est la coquille. Elle est principalement composée de carbonate de calcium et a une fonction protectrice pour l'embryon. En raison de sa structure et de ses bords durs et tranchants, elle ne se mange pas. Il est intéressant de noter que même si elle n'est pas mangée, elle a trouvé une autre utilité. La coquille d'œuf est un précurseur approprié pour la synthèse de l'hydroxyapatite et du phosphate de calcium, des substances particulièrement importantes pour l'ingénierie des tissus osseux [9].

Sous la coquille de l'œuf se trouve la membrane de la coquille. Cette fine couche de protéines possède une structure fibreuse composée de plusieurs biopolymères différents. Certains d'entre eux sont le collagène et l'acide hyaluronique, que l'on trouve également dans la matrice extracellulaire humaine. [9]

À l'intérieur de l'œuf, on trouve le blanc d'œuf (albumen) et le jaune d'œuf (vitellus). Le blanc d'œuf est riche en protéines. Le jaune d'œuf, quant à lui, est principalement composé de lipides, comme le cholestérol. Mais ils contiennent également divers nutriments essentiels tels que des protéines, des minéraux et des vitamines. [9]

Valeurs nutritionnelles des œufs

Les œufs crus sont une bonne source de protéines de haute qualité. Il est important de se rappeler que, malgré certaines croyances, les œufs crus présentent un inconvénient majeur. Ils contiennent des inhibiteurs de protéase, qui inhibent les enzymes de digestion des protéines dans l'estomac et l'intestin. L'absorption des protéines peut donc être entravée, car l'homme n'est pas en mesure d'absorber de grandes quantités de protéines de grande taille. Le processus d'ébullition inactive la majorité de ces inhibiteurs. [10]. Les jaunes d'œufs biologiques présentaient les plus grandes quantités de protéines (17,7 g/100 g), de potassium (134,7 mg/kg) et de cuivre (0,15 mg/kg). En revanche, le jaune d'œuf conventionnel était le plus riche en Mg (14,6 mg/kg) et en Fe (9,05 mg/kg), tandis que les nutraceutiques se trouvaient dans le Ca (109,0 mg/kg) et le Mn (0,26 mg/kg) [11].

Les œufs contiennent également des composants biologiquement actifs qui présentent divers avantages pour la santé. Il s'agit notamment des vitamines A, D, E, K, B1, B9 et B12. La quantité de deux œufs couvre environ 25 % de la dose quotidienne de ces vitamines [12]. Grâce à ces composants et à d'autres encore, les œufs présentent des activités antibactériennes, anticancéreuses, anti-inflammatoires et immunomodulatrices. Ils ont également des propriétés antioxydantes et immunomodulatrices [13, 7, 8]. Un autre composé important que l'on trouve dans les œufs est la choline. Il s'agit d'un lipide qui contribue à promouvoir l'activité cellulaire normale, la fonction hépatique et le transport des nutriments dans l'ensemble du corps [14].

L'influence des œufs sur l'hypertension artérielle

Les œufs font partie de nombreux régimes alimentaires, y compris celui des personnes hypertendues. Cependant, leur impact sur l'hypertension artérielle fait l'objet de recherches continues.

Une revue systématique et une méta-analyse d'essais cliniques randomisés réalisées par Roya Kolahdouz-Mohammadi et al. montrent que, dans l'ensemble, la consommation d'œufs n'avait pas d'effet significatif sur la pression artérielle systolique et diastolique chez les adultes [15]. Cela suggère que pour la plupart des gens, la consommation d'œufs n'augmente ni ne diminue la pression artérielle.

Toutefois, une étude menée par Thanh-Huyen T Vu et al. a mis en évidence des circonstances spécifiques dans lesquelles la consommation d'œufs peut avoir une incidence sur la tension artérielle. Il est intéressant de noter que la consommation d'œufs est associée de manière non linéaire à la pression artérielle systolique et diastolique chez les femmes non obèses, mais pas chez les femmes ou les hommes obèses [16].

Une autre petite étude menée par S Y Oh et al. a montré que les œufs enrichis en acides gras oméga-3 réduisaient de manière significative la tension artérielle systolique et diastolique [17]. Cela suggère que le type d'œuf consommé peut jouer un rôle dans son impact sur la tension artérielle.

Par ailleurs, une étude de Hira Shakoor et al. a montré une réduction de la pression artérielle grâce à la consommation d'œufs oméga-3. Ce résultat s'applique aux personnes atteintes du syndrome métabolique. Cependant, il s'agit plutôt d'une indication du bénéfice de la consommation d'acides gras oméga-3 que du seul fait des œufs [18]. Peut-être existe-t-il un lien entre les œufs et la consommation d'acides gras, mais il s'agit là d'une pure spéculation.

Il est important de noter que ces études sont limitées. Des recherches supplémentaires seron sans doute nécessaires pour comprendre pleinement la relation entre la consommation d'œufs et la tension artérielle. Sur la base des résultats mentionnés ci-dessus, nous pouvons dire que dans certains cas, la consommation d'œufs peut être bénéfique. Toutefois, dans la plupart des cas, la consommation normale d'œufs n'a pas d'influence sur l'hypertension artérielle. Il convient de noter que les œufs contiennent du cholestérol et qu'une consommation élevée d'œufs devrait être évitée. L'hypercholestérolémie est un facteur de risque pour l'hypertension et peut aggraver une situation existante.